Bonjour,
Cette année notre traditionnel Tir à l'Oiseau se déroulera le Dimanche 27 Avril (le week end suivant notre Assemblée Générale) Nous vous invitions d'ailleurs à participer à notre assemblée car nous définierons le lieu ou se déroulera notre Tir à l'Oiseau ou Abat l'Oiseau.
Mais avant cela, un peu d'histoire et un petit rappel de la façon dont ce tir traditionnelse déroule...
C'est certainement une manifestation des plus anciennes qui a considérablement évolué aux travers des siècles.
Dans l'Illiade d'Homère et l'Enéide de Virgile, on trouve déjà des récits relatant ce genre de tir: un oiseau vivant était fixé à l'extrémité d'un mat dressé, et permettait de déterminer le meilleur des tireurs.
Si l'oiseau à une certaine époque était vivant, il fut vite remplacé par un oiseau de bois ou de carton. Il était aisé pour nos ancêtres de disposer cet oiseau sur le haut d'une perche ou sur les branches d'un arbre (une survivance de la Chasse ?).
Cette pratique portait le nom de jeu du papegay, qui reste encore de nos jours très prisé dans le nord de la France et en Belgique. L'origine du mot nous vient probablement du provençal : papagai, papagaye; du catalan: papagall; de l'espagnol: papagaye; du portugais: papaguio; de l'italien: papagallo; de l'arabe: babbaga, signifiant perroquet. Au moyen-âge cet oiseau était vert, ce qui pouvait rappeler le perroquet.
L'évolution de la société, la constitution de l'organisation des connétablies ou compagnies pour la défense des villes ont fait de ce tir une épreuve annuelle fixée selon les régions au dimanche de la mi-carême ou au premier dimanche du mois de mai. Celui qui abattait cet oiseau était honoré et déclaré Roy de la Compagnie. En conséquence de quoi il bénéficiait, de la part de la ville, des privilèges d'exemption de charges pour l'année. C'était une sorte de reconnaissance de la ville pour les actions de défenses des archers. Les compagnies à l'époque ne vivaient que sur les fonds propres de leurs archers.
Ce tir s’effectue alternativement sur deux oiseaux de petites tailles (26 mm x 52 mm), les ailes et les pattes serrées contre le corps, fabriqués par un des archers de la Compagnie dans du bois dur. Ils sont placés à une distance de 50 mètres pour le tir du Roy et à une distance de 30 mètres pour le tir du Roitelet (Jeune).
Les archers, à jour de leurs cotisations et n’ayant fait aucune dette envers la Compagnie, tirent une flèche à tour de rôle selon un ordre préétabli : l’Empereur (archer ayant été Roy trois années de suite) puis le Roy de l’année précédente, ensuite le Connétable, le Capitaine, les Officiers (membres du bureau), les Chevaliers et enfin les Archers (par ordre d’ancienneté). Quand chacun des archers de la Compagnie a tiré sa flèche, tout le monde se retrouve sur le pas de tir et relance sa flèche, dans l’ordre défini, vers l’autre oiseau.
Dès que l’oiseau est touché, le Capitaine (si ce n’est pas lui qui a fait tomber l’Oiseau) accompagné d’un officier va constater si le coup est bon. L’ oiseau doit être marqué nettement par la flèche, sans équivoque possible. Le tireur reste au pas de tir en attendant la décision.
Si le coup est jugé mauvais, on replace l’Oiseau et l’on continue le tir.
Si le coup est reconnu bon, drapeau en tête, suivi du Capitaine qui porte l’Oiseau abattu et la flèche meurtrière, toute la Compagnie remonte alors l’allée du Roy en direction du nouveau Roy pour lui rendre les honneurs et lui remettre les Joyaux du Roy : la flèche, l’Oiseau et l’écharpe.
Le Roy dissout alors le Bureau. Les membres du bureau remettent au nouveau roy leurs distinctions. Toute la Compagnie se retrouve dans le logis sous la présidence du nouveau roy pour reconstituer le Bureau de la Compagnie.
Le Roy se doit de donner la partie du Roy selon les modalités de son choix.
Si l’oiseau n’est pas abattu en fin de journée, un autre jour est défini pour continuer jusqu’à l’abat l’oiseau. Une compagnie ne peut ouvrir son prix général tant que son Roy n’a pas été désigné.
Bonne semaine et à très bientôt
FB
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